Noël 2021, deuxième partie

Après quelques kilomètres vers le nord-est, nous avons rejoint la RinRin Road et pris la direction du mont Tsukuba, vers le nord-ouest, contre le vent (向かい風). La RinRin Road, c’est en quelque sorte l’autoroute des vélos. C’est aussi, et ça explique la qualité du trajet, l’ancienne ligne de chemin de fer Tsukuba.

Et elle est longue.

  • Ben non, c’est juste une quarantaine de kilomètres. J’aimerais ça la faire !
  • Pas question Grincheux, c’est trop long pour toi, t’es encore un gamin qui roule à 15 km/h, ça nous prendrait un temps fou pour la faire et revenir à la maison. Quand je la ferai, ça sera avec Dahon, à 25 km/h.
  • Pfff, on pourrait revenir en train…
  • Non, toi je te garde pour les petites routes de campagne, parce qu’à 15 km/h on a le temps de bien voir le paysage, les maisons… À 25 km/h, on rate tout, ça va trop vite.

En roulant vers le nord-ouest, donc, nous sommes passés devant une butte qui, pour ceux qui passent dessus cache des toilettes souterraines, et pour ceux qui passent à côté offre des toilettes surélevées.

Pour Grincheux et moi, ce genre de piste cyclable ne présente pas beaucoup d’intérêt. La surface est agréable sous les pneus, il n’y a jamais d’obstacles, on trouve des toilettes et des machines distributrices un peu partout, quelques belles vues sur la campagne, mais côté découvertes ça ne vaut pas le déplacement. À part quelques courts et rares passages originaux.

C’est en la quittant pour aller vers le sud-ouest, vent dans le dos (追い風), que nous retrouvons les agréments visuels du mini-vélo pliable.

Comme cet arbre, qui semble veiller sur les morts du cimetière.

Ou comme cet autre arbre, qui voudrait tellement quitter son jardin pour partir à l’aventure qu’il a déformé la clôture.

C’est aussi en quittant l’autoroute du vélo que les paysages reprennent leur attrait sous des angles plus propices.

Tout comme les bouts d’arrière-cour, qui cachent parfois de mystérieuses espèces végétales à protéger sous des chapeaux de paille.

Encore plus au sud, et parce que nous ne roulions pas vite, nous n’avons pas raté les montagnes de verre et de vert de cette usine.

Ni cette étrange et misérable structure toute rouillée, à côté de la caserne des pompiers, dont l’effrayante échelle mène à la minuscule cloche qui alerte les résidents en cas d’incendie.

Les yeux rassasiés, nous avons fait la pause du midi dans un parc pour enfants combiné à un sanctuaire (caché derrière l’arbre), avec en bonus pour Grincheux le gamin, rien de moins qu’un tricératops… ailé.

À suivre…