Sur les traces de Geo Pottering ­(3)

Chiba : Rizières de bas-fonds et palourdes communes d’Orient dans la péninsule de Bōsō

(Balade du 5 mai 2022)

Ce trajet de Geo Pottering commence à la gare Keisei-Narita (京成成田駅) et se termine à la gare Ōami de JR (大網駅), en passant à travers des rizières de bas-fonds et le long de l’Océan Pacifique. Le midi, les cyclistes dégustent des palourdes communes d’Orient (ハマグリ) et autres fruits de mer dans un restaurant de la péninsule.


Préfecture de Chiba, péninsule de Bōsō

Rizières de bas-fonds

Liens : Compte rendu en japonais / Fichier gpx en français / Google Map / Garmin Connect / Ride With GPS / Vidéo

Longueur du parcours : 72 km

Niveau de difficulté : Facile (terrain plat), dénivelé 200 m

■ Gare Keisei-Narita, sortie ouest

▸ Bourg Shibayama-machi, quartier Iwayama : 10 km

▸ Bourg Shibayama-machi, quartier Hōma : 13 km

▸ Pont Takoe : 27 km

▸ Côte Hasunuma : 36 km → 38 km

▸ Port de pêche Katakai : 51 km

▸ Côte Katakai : 53 km

▸ Bourg Kujūkuri-machi, quartier Ao : 55 km

■ Gare Ōami : 72 km


Cette balade commence à la sortie ouest de la gare Keisei-Narita (ligne Keisei). Vous pouvez tout aussi bien partir de la gare Narita de JR, qui se trouve juste à côté.

De gauche à droite : Takisukī, Mājiko, Salīna, Rei, Reina et Kotetchan (photo prise par Sider)

Après avoir roulé dans les alpes japonaises du nord au tout début du mois de mai, les cyclistes de Geo Pottering récidivent dans les rizières de bas-fonds et le long de l’Océan Pacifique, pour y contempler les espaces verts des rizières repiquées et déguster les délicieux fruits de mer de la région de Bōsō, préfecture de Chiba.

Nous sommes dans la ville de Narita, bien connue pour son aéroport international et le temple Narita-san Shinshōji. Située à juste un peu plus d’une heure de Tokyo par train, Narita est un excellent point de départ pour des balades à vélo.

La première moitié de cet itinéraire se déroule au cœur de bas-fonds où coulent les rivières Nekonagawa (根木名川) et Kidogawa (木戸川).

Rivière Nekonagawa

Comme l’eau de pluie qui s’écoule des collines s’accumule naturellement dans ces bas-fonds, on y pratique la riziculture depuis très longtemps.

Au grand plaisir des cyclistes, les étroits chemins y serpentent agréablement entre bas-fonds et collines environnantes.

Les membres de Geo Pottering, quand ils roulent, prennent toujours le temps de s’arrêter pour observer la flore et la faune.

Coccinelle sur feuille de menthe

Salīna prend en photo une coccinelle posée sur une feuille de menthe, sous le regard attentif des autres membres du groupe. Juste à côté, des feuilles de shiso reconnaissables à leur couleur violette.

Iris sanguinea (アヤメ)

Après les bas-fonds de la rivière Nekonagawa, c’est au tour de ceux de la rivière Kidogawa de regarder passer lentement les cyclistes.

Dans la rizière, on aperçoit parfois des canards qui s’éloignent en laissant des sillons derrière eux.

Parlant de canards, comme l’explique Sider sur le blog japonais, certains riziculteurs pratiquent ce qu’on appelle la technique agricole dite d’Aigamo (アイガモ). Elle consiste à libérer des canards dans la rizière pour qu’ils y mangent les mauvaises herbes et les insectes nuisibles, et qu’ils oxygènent l’eau, et du même coup les racines, en nageant entre les plants. Ceci dit, sur cette photo il s’agit peut-être simplement de canards sauvages venus batifoler dans la rizière.

Tout près de là, un groupe d’aigrettes (白鷺) effarouchées s’envole en nous voyant approcher.

La présence de tous ces oiseaux dans la rizière, fait remarquer Sider, laisse deviner celle de nombreux poissons, grenouilles, écrevisses et autres petites créatures. Ainsi que l’absence, ou faible présence… de pesticides.


Ce jour-là, Reina testait la batterie de son vélo pliant électrique Harry Quinn, conçue pour pouvoir rouler 80 km en mode de « faible assistance ». Sur sa droite (à gauche sur la photo), la rivière Kidogawa. Dans la plupart des bas-fonds rizicoles, explique-t-on sur le blog de Geo Pottering, une rivière coule au milieu des rizières, dans la partie la plus basse du terrain. Dans un cas typique, l’eau des collines, stockée dans une mare, irrigue la rizière avant d’être vidangée vers la rivière.

Presque toujours, une colline boisée jouxte la rizière. Ce qui, pour les cyclistes, se traduira par une montée à la sortie des bas-fonds…

Dans la grande région métropolitaine de Tokyo, le taux de revêtement des chemins est très élevé, mais parfois, comme ici, l’asphalte se désintègre et la gravelle regagne du terrain.

Les bas-fonds s’élargissent à mesure que nous descendons le long de la rivière Kidogawa et approchons de la sortie.

Le trajet passe ensuite par la route préfectorale 112, jusqu’au pont Takoe (田越橋). Nous sommes maintenant sortis des collines et bas-fonds. De là, la rivière Kidogawa ira se jeter dans l’océan, huit kilomètres plus loin, en plein cœur de la plage de Kujūkuri. Lors du grand séisme de 2011, nous apprend Sider, le tsunami s’est rendu jusqu’à ce pont.

Vue de la rivière Kidogawa, vers l’amont, depuis le pont Takoe

Nous voici dans la plaine de Kujūkuri. Le paysage rizicole et les collines laissent place à de vastes champs, où l’on retrouve des rizières irriguées, mais aussi des champs, ici et là, dont ce champ de maïs.


Pour la pause du midi, le groupe s’arrête au resto « Jibun de yaku — Yakihama no Mise » (自分で焼く やき蛤の店). Les fruits de mer y sont servis tels quels, et nous les faisons cuire nous-mêmes (Jibun de yaku) sur de petits réchauds au gaz.

Les fruits de mer se trouvent à l’extérieur, devant le resto, dans un grand bassin bleu

« BBQ set »

De gauche à droite (et non comestibles ^_^) : Reina, Sider, Takisukī, Kotetchan, Salīna et Rei

Palourdes communes d’Orient et coquilles Saint-Jacques (ハマグリとホタテ)

Crevettes (エビ)

Chinchard séché (鯵の干物)


Le ventre plein, les cyclistes se rendent au belvédère du parc Hasunuma Kaihin (蓮沼海浜公園) pour contempler… le parc, puis repartent en direction de l’océan.

De là, on ne voit pas très bien l’océan…

Approchons…

Ah ! Là, c’est beaucoup mieux.

Objectif atteint, c’est l’heure du saut traditionnel !


Comme le ciel était couvert ce jour-là, le groupe a décidé de couper à travers les rizières, au lieu de longer la côte, pour se rendre à la gare de destination…

… en passant par la rivière Sakudagawa (作田川), le bizarre de pont Nakayoshi (なかよし橋) et le port de pêche Katakai (片貝港).

Avant d’atteindre la gare, les baladeurs font un petit crochet vers le littoral, sur la côte Katakai (片貝海岸), qui aurait valu le détour… si le soleil avait été au rendez-vous.

Quoi qu’il en soit, nous, pauvres vélos, devons alors demander à nos intrépides compagnons bipèdes de descendre et de nous pousser sur le sable épais pour retourner sur une surface plus consistante à se mettre sous la roue.

Sider aide Reina à pousser son vélo électrique

Finalement, le soleil se mettant à décliner à l’horizon, nous nous hâtons vers la gare en passant devant un sanctuaire Ryūjin (龍神神社), dédié au dieu dragon de la mer.


Petit extra : mon compagnon bipède, à l’époque où c’était lui qui écrivait sur ce blog, a fait un compte rendu de cette balade en mai 2022. Pour la lire ou la relire, cliquez ici.


Vous pouvez laisser un commentaire anonyme en cliquant simplement sur « Post »