Restes de table — 残飯

Malgré le titre, il ne sera pas question de zanpan (restes de table) dans ce billet. Je vais plutôt vous mettre, en guise de restes, quelques photos qui ont été prises au cours du mois de mars et ne figurent dans aucun billet.

C’était ça ou présenter les mêmes photos que le 25, parce qu’hier après-midi (27 mars) nous avons refait (repédalé) le parcours du 25 en mode aérobie (autrement dit, sans prendre beaucoup de photos).

Le premier de ces restes de photos dont la date limite de consommation (消費期限 ) n’est toujours pas expirée remonte au 11 mars, alors que nous étions allés à la boutique de vélo hashirin.com pour mettre à niveau Béni-le-rouge en lui achetant des poignées ergonomiques et des garde-boue.

En y allant, nous sommes passés devant une bande de tortues qui jouaient à la chaise musicale.

  • Avec un peu trop de chaises semble-t-il…

  • Oui, et t’as vu, là… et là ? Il y en a qui se disputent la même…

  • T’es sûr que c’est pas une partie d’échecs ?

Parlant de jeu, j’en ai commencé un récemment ! Quand nous faisons une pause dans un sanctuaire, je regarde les vieilles inscriptions gravées dans la pierre, en essayant de trouver la date la plus ancienne… encore lisible (forcément). Je viens tout juste de commencer, mais pour l’instant mon record est 明治二十八年十月, donc octobre 1895 !

Le 20 mars, dans le coin de Narita, quelqu’un s’était amusé à amputer (disons modeler) la végétation pour qu’elle n’empiète pas sur les statuettes à l’entrée du cimetière.

Et du côté de Bandō, le 27, un chat jouait avec le mur d’enceinte.

  • Il jouait à quoi ?

  • Ben… au caméléon !

Je l’ai capturé en roulant, sans m’arrêter. D’habitude les chats se sauvent quand nous passons trop près, mais celui-là n’a pas bougé d’un poil… il devait être sûr de son camouflage.

Après cet inébranlable apprenti caméléon, nous sommes passés devant le temple Jizōin (地蔵院) et avons pénétré dans l’enceinte complètement déserte, si ce n’est quelques jizō, tous bien protégés contre le virus.

  • Tiens donc, c’est marrant, celui de gauche vient de me murmurer à travers son masque que tu as la même coupe de cheveux que lui !

  • Et celui-là aussi !

  • J’ai mon casque sur la tête, comment veux-tu qu’ils sachent que j’ai le crâne dégarni ?

  • Tu ne devrais pas sous-estimer la puissance des êtres inanimés.

  • Ni ta capacité d’inventer n’importe quoi…

Un autre résident des lieux, gravé dans la pierre d’une façon qui n’est pas sans rappeler la plante amputée (modelée) du cimetière de Narita, semblait faire la gueule et tendre la main pour qu’on lui donne enfin son masque.


Voilà, c’est tout pour ce mois de mars 2022, la ponte du prochain billet devrait avoir lieu en avril, probablement quelque part à travers les cerisiers.



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