De gare en gare : Nikkō - Ashikaga (1)
Samedi et dimanche dernier, nous avons roulé en groupe du côté de Nikkō (日光). À la gare de Nikkō (ligne Tōbu Nikkō), nous étions six : Saidā, Salīna et moi, ainsi que VOYAGER 2, CARMEN 2 et BENI-SUZUME (Béni-le-rouge).
Trois bipèdes et trois bicyclettes, soudés les uns aux autres par les petits bonheurs sinueux du trajet.
:clock8: C’est un peu après 8 h que Béni et moi sommes descendus du train à la gare Tōbu Nikkō (東武日光駅). Altitude : 543 mètres.
Le temps de sortir Béni de son sac, de lui déplier les membres, de le mettre sur ses roues et de prendre une photo du rond-point devant la gare, les quatre autres arrivaient par le train suivant, venu de Tokyo.
Vers 8 h 45, la ballade vers le terrain de camping commence par un minuscule détour jusqu’à la gare Nikkō de JR, pour aller y regarder le bâtiment de style néo-renaissance (ne me demandez pas en quoi la néo-renaissance se distingue de la renaissance, même si j’étais en compagnie de deux bipèdes architectes). Et comme prévu, il y a une source devant la gare, pour y mouiller une serviette et se la mettre autour du cou, puisque la journée s’annonce chaude.
Nous repassons ensuite devant la gare de la ligne Tōbu Nikkō pour prendre la direction du pont vermillon Shinkyō (神橋), devant le sanctuaire Futarasan (二荒山神社), à 2 km de la gare et à 595 mètres d’altitude.
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Béni-le-rouge : C’est pas pour critiquer, mais ta photo a l’air d’une peinture à l’huile…
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Je sais pas comment j’ai fait, faudrait que tu demandes au téléphone, il prend pas mal de décisions et fait pas mal de trucs sans me demander mon avis.
Trois kilomètres plus loin, à la hauteur (620 mètres) de Kanmangabuchi (憾満ヶ淵), ce sont 70 statuettes jizō et une symphonie de verdure qui nous accueillent.
À ce moment, nous nous trouvons tout près de la rivière Daiya (大谷川). Suivront la rivière Hidarizawa (左沢川) et le « très long chemin du col », à 770 mètres d’altitude et à 9 km de la gare. Ce très très long col s’appelle vraiment le très très long col, comme l’indique le panneau d’information : 長い長い峠道. Avec le retardateur réglé sur 10 secondes, Béni-le-rouge immortalise notre présence sur les lieux, à 12 km d’Ashio (足尾), où la pause du midi est prévue.
Nous louvoyons en montant pendant plusieurs kilomètres, avec un dénivelé généralement sympathique, qui ne dévisse pas les chevilles et ne déboîte pas les genoux ; tout reste bien en place, même si le souffle est un peu court par moments. Saidā m’explique que cette ancienne route (旧道) ayant été conçue autrefois pour les voitures tirées par des chevaux, le dénivelé devait forcément rester modéré.
Nous sommes presque toujours seuls sur cette vieille route en ce samedi matin. Pas de voitures. Une seule fois, nous croisons un groupe d’une dizaine de « vrais cyclistes » qui descendent le col en groupe. Il ne fait pas encore très chaud et le couvert végétal nous garde à l’ombre la plupart du temps.
Comme Béni et moi roulons souvent devant, en silence, nous avons parfois la chance de tomber face à face avec des macaques japonais qui traversent la route ou s’y prélassent en groupe. Celui-ci, curieux, nous espionnait de derrière un arbre. Quand il a entendu le bruit de déclic de l’appareil photo, il a détalé à toute vitesse pour aller rejoindre les siens poilus en lieu sûr dans la forêt.
Et de la forêt, il y en avait…
À suivre…
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