La traversée de mai 2023 [8]

Jour 3, 17 mai 2023 (deuxième partie)


Liens : Vidéo (en préparation) / Compte rendu en japonais / Fichier gpx en français / Google Map / Garmin Connect / Ride With GPS


Longueur du parcours : 63 km. Niveau de difficulté : moyen (quelques montées l’avant-midi)


■ Hôtel Kirakuya

▸ Tunnel Nakayama (中山トンネル) : 8 km

▸ Gare Jōko ( 上戸駅 (じょうこえき) ) : 13 km

▸ Plage 舘浜 (Tate-hama) : 23 km

▸ Parc Funatsu ( 舟津公園 (ふなつこうえん) ) : 25 km

▸ Plage 秋山浜 (Akiyama-hama) : 32 km

▸ Sommet : 36 km

▸ Sommet : 39 km

▸ Plage 崎川浜 (Sakka-hama) : 43 km

▸ Sommet : 45 km

▸ Auto-camp Minami (オートキャンプ南) : 50 km

▸ La tombe des 22 guerriers du domaine d’Aizu ( 会津藩二十二士の墓 (あいずはんにじゅうにしのはか) ) : 54 km

■ Aizuwakamatsu (会津若松) : 66 km


Départ

Dans le billet précédent, nous avons vu qu’il y avait deux groupes ce jour-là : le groupe P (de l’anglais britannique « potter » 👉 aller son petit bonhomme de chemin, aller faire un tour quelque part) et le groupe S (standard).

Pendant que nous (le groupe S) passions devant la prise d’eau de la plage Hamaji ( 浜路浜取水塔 (はまじはましゅすいとう) ) , le groupe P se préparait à commencer sa version abrégée de la balade, depuis la gare Inawashiro ( 猪苗代湖 (いなわしろこ) ) , sur la rive nord du lac éponyme.

Shirosukī, Reina et Benedetta et leurs trois vélos, prêts pour le départ

De notre côté, loin sur la rive sud, nous empruntons la route qui longe le lac Inawashiro, à la recherche d’un accès à la plage, dont la vue se trouve souvent obstruée par les arbres.

Le lac

Avec ses 103 km2, le lac Inawashiro est le quatrième plus grand du Japon. Sa superficie correspond à peu près à celle de la ville d’Ōme (青梅市) du district de Tōkyō ou de la ville de Noda (野田市) dans la préfecture de Chiba. Un grand lac, certes, mais qui reste quand même de dimensions modestes pour un Québécois…

Superficie des cinq plus grands lacs (km2)

Japon France Canada
Lac Biwa : 669,3 Lac Léman : 234 Lac supérieur : 82 100
Lac Kasumigaura : 220 Étang de Berre : 155 Lac Huron : 59 600
Lac Saloma : 151,6 Étang de Thau : 75 Grand lac de l’ours : 31 328
Lac Inawashiro : 103,2 Étang de Vaccarès : 63,3 Grand lac des esclaves : 28 568
Lac Nakaumi : 85,7 Lac d’Hourtin et de Carcans : 58,3 Lac Érié : 25 700

Après la pause sur la plage déserte, nous nous en écartons pour rouler à travers des rizières qui, à cette hauteur (environ 500 mètres), ne sont pas encore toutes repiquées.

Nous traversons ensuite la rivière Funatsugawa (舟津川).

Ligne de partage

Ici, le compte rendu japonais nous explique que les deux principaux cours d’eau par lesquels l’eau du lac Inawashiro s’écoule sont la rivière Nippashigawa (日橋川) et le canal Asaka 安積疏水 (あさかそすい) , la première vers l’ouest en direction de la mer du Japon, la deuxième vers l’est en direction de l’océan Pacifique. Dit comme ça, précise Sider, ça peut donner l’impression au lecteur que le lac constitue une très grande ligne de partage des eaux, mais en fait la ligne de partage naturelle se trouve un peu à l’est, le long du col Nakayama (中山峠) et du col Goreibitsu (御霊櫃峠), du côté de la rive orientale du lac. C’est grâce au canal Asaka que l’eau peut s’écouler aujourd’hui vers l’est depuis le lac, situé à une altitude de 515 mètres, par un tunnel qui passe sous les 525 mètres du col Nakayama, col que nous avons évité plus tôt dans la journée en passant nous aussi, et bien malgré nous, par un tunnel…

Après avoir franchi la rivière Funatsugawa, nous pénétrons aussitôt dans le parc Funatsu. En ce mercredi avant-midi, les quelques établissements de restauration et d’hébergement du coin semblent tous fermés.

Tout près se trouve le port Konankō (湖南港), désert ce jour-là. Au loin se profile le mont Bandai ( 磐梯山 (ばんだいさん) ).

Après une brève pause, nous poursuivons notre petit bonhomme de chemin par la rive sud du lac, et rencontrons, au bas de la petite montée qui nous attend, une affiche énigmatique par laquelle la préfecture nous informe que les vélos sont autorisés à circuler ( 自転車 通行 (じてんしゃ つうこう) できます) sur cette route.

Salīna et Sider, qui roulent un peu partout au Japon depuis 1997, ne se souviennent pas d’avoir déjà aperçu une affiche de ce genre (qui autorise au lieu d’interdire les vélos, et qui ne dit rien des autres moyens de transport, ni même des piétons).

Après cette petite montée de 35 mètres pendant laquelle les cerveaux ont travaillé plus fort que les pieds (pour résoudre, en vain, l’énigme de l’affiche), la couverture végétale s’écarte gentiment pour nous offrir une agréable vue sur les eaux bleues du lac.

Nous redescendons et longeons la baie du diable ( 鬼沼 (おにぬま) ) et ses eaux légèrement brunâtres, qui redeviennent bleues à la sortie de la baie.

Quittant ensuite la rive, nous traversons les hameaux de Nakahama (中浜) et d’Akiyama (秋山).

Après le hameau d’Akiyama, nous croisons trois rivières. La troisième est la Tokonatsugawa (常夏川), dont les caractères chinois disent que c’est toujours l’été (常夏), tandis que les fleurs de moutarde chinoise, remarque Sider, nous signalent la présence du printemps !

Il ne nous reste plus qu’à suivre le lit de cette rivière pour revenir sur le bord du lac, à la plage Akiyama.

Pendant ce temps, le groupe P roule de l’autre côté du lac, en direction de Tenkyōkaku (天鏡閣), une résidence achevée en 1908 et dont le style architectural est celui de la renaissance.

Pour s’y rendre, Benedetta doit déployer de grands efforts, loin derrière les vélos électriques de ses deux compagnons de voyage…


👉 Suite et fin : La traversée de mai 2023 [9]


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