Retour au bourg de Sakae 再び栄町へ
Sortie du 5 novembre 2022
La semaine dernière, nous avions roulé sur une distance d’environ 96 km, sous la forme d’un aller-retour rizicole entre la maison et le bourg de Sakae. C’est le trajet indiqué en rouge sur la carte, le point de départ se trouvant complètement du côté gauche de la boucle.
Cette fois-ci, nous avons voulu explorer les rizières et collines un peu plus à l’est de ce bourg, et pour éviter d’y mettre un temps fou et une distance au-delà de nos capacités physiques (les miennes) et mécaniques (celles de Béni-le-Rouge), nous avons emprunté la piste cyclable à partir de la ville d’Abiko pour nous rendre en ligne droite (à peu de choses près) au bourg en question. C’est le trajet en bleu sur la carte, qui comprend également des bouts du trajet rouge de la semaine dernière.
Si la météo avait prévu du soleil et un léger vent du nord, la triste réalité nous attendait avec des nuages et un vent du nord-est, petit tracas oblique et frisquet qui nous a ralentis et fait légèrement greloter pendant les deux premières heures.
Départ à 8h15, retour à 16h, pour un total de 104 km.
Sous un ciel couvert, donc, nous sommes d’abord passés devant les paysages habituels du coin, en observant parfois quelques modifications, comme sur cette photo, que vous pouvez comparer avec celle de la semaine dernière, si vous n’avez vraiment rien d’autre à faire.
Béni-le-Rouge m’a également montré comment ajouter automatiquement « niponikabulogula.com » sur les photos avec l’application photo (Open Camera).
La première gaffe de la journée a consisté à ne pas remettre Open Camera sur le mode automatique pour le choix des scènes. Il est donc resté sur « Flowers » toute la journée, ce qui a donné des photos souvent plus sombres que la sombreur réelle, qui n’était déjà pas idéale pour la prise de photos.
J’avais aussi décidé de ne pas apporter le thermos en métal, histoire de voyager plus léger, aussi a-t-il fallu arrêter pour prendre un peu d’eau dans une machine. J’aurais bien voulu prendre un bon thé chaud, mais la machine de cette ONG locale n’avait que du café chaud, du thé vert froid, des boissons énergisantes et de l’eau. Nous avons fait le plein et continué tout droit sur le petit chemin cahoteux pour descendre vers les rizières.
Vers 9 h, nous avons pris la piste cyclable pour filer vers l’est le plus vite possible, mais quand même pas aussi vite que ces deux vrais cyclistes qui n’ont pas eu à forcer beaucoup pour laisser le petit Béni-le-Rouge derrière eux.
Dans le ciel sombre, les oiseaux migrateurs… migraient.
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Ce que n’ont sans doute pas vu les deux cyclistes, hein, penchés sur leurs bolides…
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Si ça peut te consoler…
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Dis donc, tu trouves pas ça un peu agaçant, tous ces « niponikabulogula.com » ?
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Ça fait plus « pro », tu vas voir, le nombre de lecteurs va augmenter en flèche. Tous les lecteurs de blogs japonophiles vont se mettre à migrer ici.
Exactement au point où, dans l’après-midi, nous allions revenir sur la piste au terme de notre boucle dans les collines, il y avait des toilettes publiques avec un support à vélos. On doit bien pouvoir y aligner 7 ou 8 vélos de route. Chose remarquable en ce pays souvent critiqué pour le statut de la femme, il y avait également une petite tablette pour installer le bébé et changer sa couche du côté des hommes. Sur le coup je n’ai pas remarqué et n’ai donc pas pris de photo… c’est Béni qui, en roulant, m’a fait remarquer la chose.
Toujours en roulant vers l’est sur la piste, nous avons vu une maison d’un vert fluo qui nous a laissés sans mots.
De l’autre côté, au loin, un pêcheur debout sur une barque taquinait les poissons.
Nous étions sur le point de quitter la piste et de traverser la route quand un panneau routier nous a appris que nous n’étions pas les seules créatures à traverser à cet endroit.
Nous avons donc traversé la route très prudemment, puis pénétré dans la petite boucle rurale pour laquelle nous avions fait tout ce trajet en grelotant un peu sous le vent oblique et contrariant.
À nous les rizières et les collines !
Une petite éclaircie serait toutefois la bienvenue…
Tout au bout de cet étroit chemin, nous sommes entrés dans les petites rues des hameaux.
Parfois, notre trajet se trouvait en sandwich entre hameaux et champs.
- Sandwich sans moutarde de Dijon, malheureusement…
Au beau milieu des champs en friche, on aperçoit parfois le cimetière d’un hameau. Sûrement pas familial. Les pierres tombales indiquent d’ailleurs plusieurs patronymes différents quand on s’approche un peu pour vérifier discrètement.
Parfois, on aperçoit un agriculteur au travail devant les maisons de la famille étendue, celle de la plus ancienne génération se trouvant ici tout au fond, nous dit clairement l’architecture.
Ici, il y avait de drôles de fleurs peut-être en attente du retour du soleil pour se redresser, et derrière, un gros tas de balle de riz. Avec, entre les deux, un mystérieux tuyau qui surgissait de la haie et soufflait vraisemblablement la balle de riz vers le tas, sans doute en attendant de la transformer en engrais.
En zoom, ça donne ceci…
Puis, nous sommes tombés dans la « Kanto Nature Trail », qui n’est pas véritablement un sentier dans le sens de « trail », mais plutôt, dans ce coin-ci, une voie bien asphaltée empruntant souvent les petits chemins ruraux déjà aménagés par le bourg.
Je précise, un peu tard, que ce jour-là j’avais préparé un tracé GPS très approximatif, que je n’utilisais que comme référence pour ne pas me perdre dans les méandres du bourg. Autrement dit, Béni-le-Rouge et moi allions partout où le paysage nous attirait, tout en gardant un œil sur le tracé GPS. Dans l’espoir de faire de petites découvertes amusantes sous l’inspiration de dame providence.
Entre deux collines, nous apercevions souvent des avions se dirigeant vers ou s’envolant de l’aéroport international de Narita.
En bordure des routes, des affiches indiquent parfois qu’il est interdit de jeter des bouteilles et des canettes dans la nature. Certains en concluent qu’il peuvent y jeter leur voiture.
Sur cet arbre, il restait quelques kakis et quelques feuilles, ce qui permettait de voir le paysage vers lequel nous nous dirigions. Et comme quelques kakis pendouillaient littéralement du côté du chemin à la hauteur de mes genoux, j’ai jeté un rapide regard autour et en ai cueilli deux pour la pause du midi.
… En vain, puisque tous les kakis ne sont pas consommables, ai-je de nouveau constaté à l’heure du dîner.
Parfois, nous avions droit à une petite surprise désagréable. Il fallait improviser et faire un détour pour retrouver le tracé GPS.
La balle de riz est parfois empilée en sacs le long du chemin.
Au retour, le long de la piste cyclable, des chevaux et une chèvre appréciaient le retour du soleil de fin d’après-midi. Nous aussi, vent dans le dos et la gorge sèche dans l’attente d’une première gorgée de vin rouge à la maison.
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