Ce sur quoi nous roulons (2)... Prise 2
Prise 2, donc
Dans le dernier billet, j’ai créé des miniatures (plus ou moins miniatures) à partir d’images trouvées sur Internet, et leur ai ajouté des liens vers l’image originale et le site d’origine. Je pensais avoir réglé ou contourné le problème du droit d’auteur (en imitant les résultats de recherche de Google), mais en lisant un peu plus à fond sur le sujet, je me suis rendu compte que ma petite manip restait fort probablement dans la zone de l’illégalité, ou tout au mieux dans une zone très grise.
J’ai donc cherché, creusé, fouillé, et finalement j’ai trouvé quelques bonnes cartes libres de droits d’auteur. Ce qui change la donne, puisque je vais maintenant pouvoir battre les cartes.
Sur cet élan de bonheur, j’ai aussi réalisé qu’une extension d’OnlyOffice Desktop (Photo Editor) répondait à un besoin que je ressentais depuis des lustres : une façon simple d’éditer les photos et images. Avec cette extension, j’ai collé dans un fichier docx une carte qui ne pose pas de problème de droit d’auteur, et je lui ai ajouté quelques indications très simples pour me faire la main.
Ancienne baie de Tōkyō ( 古東京湾 ). Source : Version modifiée d’une image tirée du site Web du MLIT
Si vous avez une meilleure mémoire que la mienne, vous aurez reconnu la plaine du Kantō telle qu’elle était, sous des mètres d’eau il y a environ 130 000 ans.
J’ai ensuite fait un autre essai simplet avec la même zone, partiellement hors de l’eau, il y a 6 000 ans.
La baie de Tōkyō pendant la période Jōmon, avec ses bras de mer. Celui encerclé en bleu indique l’emplacement de l’actuel lac Kasumigaura. Source : Version modifiée d’une image tirée du site Web du MLIT
Sur cette carte, on distingue très bien, séparé de l’archipel par les eaux, le petit chien qui deviendra la préfecture de Chiba quelques milliers d’années plus tard… Faut croire qu’il retenait son souffle en attendant.
Comme je disais dans le billet précédent, entre ces deux périodes (il y a environ 20 000 ans) il y a eu un refroidissement de la planète, qui a entraîné le retrait des eaux sur une superficie supérieure à celle de l’actuelle plaine du Kantō.
Source : Version modifiée d’une image tirée du site Web du MLIT
En prenant le train, disons depuis Tōkyō, vous pouvez descendre à la gare Tsuchiura (土浦駅) pour aller rouler sur la piste cyclable Ring Ring Road qui, à l’est, fait le tour du lac, et, à l’ouest, mène aux environs du mont Tsukuba (筑波山). Et comme j’écrivais dans le billet précédent, vous pouvez aussi faire un petit détour pour aller jeter un œil aux sites où le sol était autrefois jonché de kaizuka.
En rouge : les sites de kaizuka Okadaira (陸平貝塚, à droite) et Kamitakatsu (上高津貝塚, à gauche). Cercles bleus : la gare Tsuchiura (en bas) et la gare Ishioka (en haut). Source : Version modifiée d’une image tirée du site Web du MLIT
Outre les sites de kaizuka (amas ou collines de coquillages), la région compte un certain nombre de kofun (古墳, ancien tumulus ou tertres funéraires), dont celui de Funazukayama (舟塚山古墳) en forme de trou de serrure, un trou d’une longueur d’environ 200 mètres sur lequel mon bipède est allé gambader [en octobre 2023 avec Geo Pottering], avant d’aller regarder de près les 帆引き船 (voiliers de pêche) sur le lac Kasumigaura (il y a des photos de la balade et des voiliers ici).
Points rouges : sites de tertres funéraires
Avec les logiciels sophistiqués de manipulation et de retouche d’image, comme Gimp, et même avec des logiciels plus simples, j’ai toujours un mal fou à gérer les calques (pour dire vrai, je n’y arrive jamais). Or, avec l’extension Photo Editor d’OnlyOffice Desktop, même le moins doué des plus inaptes y arrive, la preuve…
Mon bipède gambade sur le kofun. (Ajout d’un calque autour d’une photo tirée du site Web du MLIT
Par contre, je ne vais pas me lancer dans un tutoriel, d’abord parce que c’est simple, je l’ai dit, ensuite parce que ça sort du cadre (flou) de ce carnet GPS.
縄文神社… les « sanctuaires Jōmon »
Sur une note très légère (ça tombe bien, nous sommes sur un blog), une dame qui porte le nom d’Ikuko Mutō ( 武藤郁子 ) a publié deux livres sur le thème de ce qu’elle appelle des « sanctuaires Jōmon », c’est-à-dire des sanctuaires shintō qui se trouvent à proximité de sites archéologiques qui datent de la période Jōmon. Tout ça n’a rien de scientifique (archéologique), c’est juste que la petite dame s’intéressait à la fois aux sanctuaires et à l’archéologie en amateure, et qu’un jour elle a réalisé qu’il semblait y avoir souvent un sanctuaire tout près d’un site de la période Jōmon. Elle s’est donc mise à enquêter, en supposant qu’ils risquaient fort de se trouver (1) sur les plateaux, ou (2) près des sources, ou (3) près des berges ou encore (4) aux endroits d’où se distingue bien la silhouette d’une jolie montagne ( 霊山 , qui désigne soit une montagne sacrée, soit une montagne particulièrement belle, les deux allant souvent de pair).
Dans ses livres, une carte de l’ancienne baie de Tōkyō telle qu’elle était il y a environ 7 000 ans, donc en pleine période Jōmon, montre que de nombreux sanctuaires actuels se trouvent à proximité d’un site archéologique de Jōmon découvert sur l’ancienne rive de la baie (donc en partie sur les pourtours de notre petit chien partiellement submergé).
Qu’en conclure ? Rien du tout. Ou ce que vous voudrez. 😀 Quant à mon bipède et moi, des sanctuaires nous en trouvons toujours partout sur notre route, même les yeux fermés.
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