Balade du 24 mars en solo

Le dimanche 24 mars, tandis que Geo Pottering allait rouler au nord-ouest de Tōkyō, mon vieux bipède et moi avons fait bande à part en prenant encore une fois la direction nord-est, celle de la préfecture d’Ibaraki, facilement accessible depuis la maison. Nous avons d’abord roulé un petit 17 km jusqu’à la gare de Toride (取手駅), où nous avons pris le train jusqu’à celle de Hitachino-Ushiku (ひたち野うしく).

De cette section de la balade préparée à l’improviste avec l’aide de gpx.studio, nous avons mis un premier extrait vidéo sur Kinomap. Sous un ciel couvert, ce matin-là nous sommes passés sur quelques sentiers non pavés qui étaient indiqués par des pointillés sur le téléphone (la carte de l’application OsmAnd). Il y a toujours un risque à emprunter ces sentiers plus ou moins entretenus selon la saison, voire complètement abandonnés, mais aussi, et c’est l’essentiel, la possibilité de passer d’agréables moments sous le couvert végétal et sur une surface cahoteuse.

Dans la matinée, mais sur une partie qui ne figure par sur la vidéo, nous sommes passés devant une écurie. Trois chevaux sont venus nous saluer en bordure de la route, et l’un d’eux, un peu farouche, arborait un joli rond blanc entre les yeux (voir la photo sur la première carte).


Pour l’après-midi, j’ai retenu deux extraits vidéo. Le premier commence devant un passage à niveau de la ligne Kantō Tetsudō Ryûgasaki (関東鉄道竜ヶ崎線).

Deux petits faits intéressants au sujet de cette ligne :

  1. La ligne s’écrit ヶ崎線, mais la ville qu’elle dessert s’écrit ケ崎市, deux caractères homonymes et homophones du dragon.

  2. Cette ligne d’à peine 4,5 kilomètres ne relie que trois gares, celles de Sanuki (佐貫駅), d’Ireji (入地駅) et de Ryūgasaki (竜ヶ崎駅), avec le petit train d’un seul wagon qui passe devant nous au tout début de la vidéo. Parti de la gare Ryūgasaki, il roulait lentement vers l’ouest.

Cette vidéo se termine au petit transbordeur d’Ōhori (小堀), sur lequel nous sommes montés en décembre 2022 avec cinq autres membres de Geo Pottering.


Au transbordeur, une affiche mettait en garde contre les sangliers (voir la photo sur la carte ci-dessus) et donnait quelques conseils en cas de rencontre avec cette jolie bête. Premièrement, ne pas paniquer, mais s’éloigner plutôt lentement, pour ne pas exciter le sanglier. Deuxièmement (en fait c’est un « Premièrement » redondant, ou reformulé si on veut), ne pas se sauver en courant, car ça exciterait la pauvre bête. Et troisièmement, s’éloigner autant que possible en continuant de lui faire face, parce qu’il arrive que le sanglier charge quand on lui tourne le dos). La prudence est tout particulièrement de mise quand le sanglier est accompagné de sa jeune progéniture, précisait aussi l’affiche…

Du transbordeur, nous sommes retournés sur la piste cyclable pour rouler jusqu’à la maison à travers les fleurs de moutarde chinoise, particulièrement abondantes dans la deuxième partie de la vidéo.


Mon bipède va passer le mois de juillet au Québec cet été, et en vue de ses vacances il s’est commandé et fait livrer sur place un vélo à assistance électrique, l’Envo Lynx 20, qu’il avait prévu de rapporter au Japon à la fin des vacances. Une jolie gaffe, parce que ce petit bijou de vélo est… interdit au Japon.

Un des membres de Geo Pottering a fait une petite recherche sur le sujet, et voici ce que ça a donné. Au Canada, la puissance maximale est de 500 W et la vitesse maximale de 32 km/h. Aux États-Unis, la vitesse maximale est la même, mais le moteur peut avoir une puissance de 750 W. En Europe, c’est 250 W pour la puissance et 25 km/h pour la vitesse. En Chine, 400 W et 25 km/h. En Australie, 250 W sans limite de vitesse. Et au Japon c’est le contraire : pas de limite officielle de puissance (par contre on voit souvent 250 W sur les sites Web) et une vitesse maximale de 24 km/h. Mon bipède ne pourra donc pas rapporter son bidule électrique ici, puisqu’il dépasse la limite de vitesse autorisée.

Ici, en passant, les vélos à assistance électrique sont dotés d’un dispositif qui coupe l’assistance quand la vitesse maximale est atteinte. Mon bipède pourrait toujours retirer le moteur et rapporter seulement le vélo, mais sans moteur cet engin ne présente pas les avantages d’un Dahon K3 (votre humble serviteur), car je suis à la fois plus petit et plus léger, bref idéal pour mon vieux bipède dans ses déplacements en train…


Hier, j’ai aperçu un panneau de circulation qui invitait les automobilistes à la prudence au volant…

美人多し 脇見運転注意 (びじんおおし わきみうんてんちゅうい) Jolies femmes nombreuses. Attention, gardez les yeux sur la route.

La traduction littérale n’est pas possible ici. 脇見運転, c’est conduire en regardant autre chose que la route.


Vous pouvez laisser un commentaire anonyme en cliquant simplement sur « Post »