Découvrir la rizière (6)

NPO法人地域おこし

Dans le billet d’aujourd’hui, nous allons jeter un coup d’œil sur la préparation des semences de riz à partir de sacs de graines achetés. Nous allons le faire à petits coups de clips extraits des vidéos d’une organisation à but non lucratif du nom de Chiikiokoshi (NPO 法人地域 (ほうじんちいいき) おこし).

Il s’agit de petits exploitants agricoles qui prennent graduellement la relève de la population vieillissante du hameau d’Iketani ( 池谷集落 (いけたにしゅうらく) ), dans la préfecture de Niigata. Ce hameau, décimé par l’exode rural de la période de haute croissance économique de l’après-guerre et dévasté par le séisme de 2004 de Chūetsu se relève aujourd’hui : autrefois désigné Genkai Shūraku (限界集落, littéralement « hameau-limite », c’est-à-dire hameau dont au moins 50% de la population a 65 ans ou plus), il accueille maintenant de très nombreux bénévoles venus de la ville, attirés par l’activité fébrile de l’organisation Chiikiokoshi sur une chaîne YouTube où elle diffuse ses activités, dont celle de la culture du riz, qui occupe une place centrale dans la revitalisation du hameau. Certains bénévoles, après un séjour prolongé, décident de s’établir en permanence dans le hameau.

Ci-dessous, j’utilise la fonction « clip » de YouTube, qui permet de présenter des extraits d’une durée maximale de 60 secondes. J’aurais pu les intégrer directement ici pour qu’on puisse en faire la lecture sans quitter le blog, mais j’ai préféré mettre plutôt la photo de mon choix pour chaque clip, avec un lien vers le petit clip sur YouTube (autrement, la même image s’affichait chaque fois pour tous les clips extraits d’une même vidéo). Bref, il suffit de cliquer sur la photo pour visionner le clip, puis de revenir ici avec la flèche de retour de votre navigateur.

La raison pour laquelle j’utilise des clips est fort simple : les vidéos, bien que très agréables à visionner, sont beaucoup trop longues pour ce que je souhaite faire ici, à savoir : présenter brièvement les étapes d’une saison rizicole dans une petite exploitation.


La préparation des semences

Dans ce premier clip, les sacs de semences (graines, 種籾 (たねもみ) ) achetés par ces petits exploitants auprès d’un producteurs de semences sont transférés dans des sacs filets, à raison de 4 kg par sac.

La mise en sac est suivie des étapes ci-dessous.

  1. 温湯消毒 (おんとうしょうどく) : Désinfection dans l’eau chaude

  2. 塩水選 (えんすいせん) : Tri dans l’eau salée

  3. 浸種 (しんしゅ) : Trempage

  4. 脱水 (だっすい) : Essorage

  5. すじまき : Mise en bac (à semis)

Désinfection

Les sacs de 4 kg sont placés dans l’eau chaude (60°C) pendant 10 minutes, puis refroidis dans l’eau froide. La désinfection protège les semences contre les maladies.

Essorage

La petite essoreuse utilisée ici a une capacité de charge de 5 à 6 kilos. On y met le sac pendant 5 minutes.

Tri dans l’eau salée

À l’étape suivante, les graines sont trempées dans un bac d’eau salée, avec une salinité de 1,13 que l’on vérifie à l’aide d’un flotteur gradué. Les mauvaises graines, c’est-à-dire celles qui n’ont pas assez d’albumen ( 胚乳 (はいにゅう) ), restent en surface et sont retirées avec un tamis.


Transfert dans un panier-passoire agezaru 👇

Après le retrait des mauvaises graines, les bonnes sont rincées dans un bac d’eau douce ( 真水 (まみず) ) puis remises dans les sacs filets.


Remise en sac 👇

Les graines sont remises dans les sacs, dont l’ouverture est ensuite liée en prenant soin de replier l’ouverture du sac sur elle-même, pour que la ficelle reste bien en place.

Trempage

Les sacs sont maintenant prêts pour le trempage qui va provoquer un début de germination sur les graines. La température de trempage est d’environ 15°C, et le calcul du nombre de jours de trempage nécessaires se fait par cumul quotidien des degrés, jusqu’à l’atteinte de 100 degrés, ce qui donne environ 7 jours (100 ÷15 = 6,7). Sur le clip, trois machines sont utilisées ; la verte et la jaune, plus rudimentaires, n’ont pas de thermomètre électronique intégré et c’est pourquoi la température est vérifiée en plongeant un thermomètre dans l’eau.


Dans le prochain billet, nous verrons un peu plus en détail comment se déroule ce trempage, puis nous passerons à la mise en bac.


Un tri plus sévère en 2023…

Ces clips sont tirés de la saison 2022. En 2023, l’organisation a emprunté la trieuse Datsubō-kun (だつぼー君) d’un autre exploitant, ce qui a permis d’escamoter l’étape du tri dans l’eau salée. En revanche, et même en réglant la trieuse sur le niveau de tri le plus faible, elle a rejeté une quantité considérable, 60 kg, des 216 kilogrammes initiaux. Je vous mets la vidéo complète cette fois-ci.


Vous pouvez laisser un commentaire anonyme en cliquant simplement sur « Post »