Première longue sortie solo de l’année
Kinomaperie 1 : Ring-Ring
Le 6 janvier, nous sommes allés rouler sur le tracé GPS d’une vieille balade de Geo Pottering qui remonte au 26 janvier 2014. Elle commence à la gare de Tsuchiura (土浦駅) par la Ring-Ring Road (ancienne voie ferrée convertie en piste cyclable), la quitte pour traverser le col Fudō ( 不動峠 ), bifurque à 90 degrés vers la gare de Takahama (高浜駅) et le lac Kasumigaura (霞ヶ浦), puis bifurque encore une fois pour aller se terminer à la gare de Kandatsu (神立駅), pour un trajet total de 56 km. Pour visualiser cette chose en forme de losange (ou de guimauve en train de fondre près du feu de camp), cliquez ici.
Pour y aller, nous nous sommes d’abord tapé 17 km jusqu’à la gare de Toride (取手駅), 17 km que nous avons répétés au retour, pour un total de 90 km. C’était une distance raisonnable pour mon bipède, qui se fait un peu vieux depuis qu’il n’est plus jeune.
2024 est l’année du dragon. Nous en avons aperçu un beau près de la gare de Toride, le long d’un gros mur qui longe la voie ferrée. Il avait l’air gentil, à en juger par ses yeux, la petite fille qui marche dessus et les oiseaux qui virevoltent autour.
Le soleil se lève tard, se couche tôt et reste bas dans le ciel en cette saison. Dans le train, nous avons eu une discussion sérieuse sur la direction à prendre pour grignoter la guimauve. Lui voulait descendre à la gare de Kandatsu et pédaler en sens antihoraire, moi descendre à la gare de Tsuchiura et rouler en sens horaire. Le débat portait uniquement sur la trajectoire du soleil (à éviter pour les reflets dans la caméra), puisque le vent ne soufflait pas assez fort pour influencer notre décision.
C’est finalement moi qui ai gagné, tout simplement parce que le train faisait un arrêt de cinq minutes à la gare de Tsuchiura avant de poursuivre vers celle de Kandatsu. Alors au lieu de poireauter cinq minutes dans un train immobile, nous sommes descendus.
Après quelques hésitations et circonvolutions à la fois routières et cérébrales (mon bipède avait encore pris la mauvaise sortie de la gare, ce qui complique toujours le départ), nous avons commencé à filmer sur la Ring-Ring Road. Le paysage ne sourit pas beaucoup à ce temps-ci de l’année, le long de cette ancienne voie ferrée. Des 40 kilomètres de cette piste cyclable, nous en avons parcourus environ 14, contre le vent (léger).
Sur Kinomap, la vidéo de cette face de la guimauve se trouve ici. Un peu après 2:30, nous sommes tombés sur un feu rouge, et cette fois-ci mon bipède a décidé d’innover en insérant une petite animation de deux secondes au lieu de faire subir une longue pause aux utilisateurs de l’appli. Il faut dire qu’en général, il se spécialise plutôt dans les « éclairs de crétin », mais cette fois-ci sa petite innovation avait presque des allures de Newtonnerie (en fait c’est lui qui le dit… nos avis sont très partagés à ce sujet).
Ce qu’il voulait faire, d’abord, c’était de mettre un petit bout de vidéo noir filmé avec le capuchon sur l’objectif de la caméra. Ça lui éviterait d’avoir à convertir le fichier après avoir inséré un fondu à la place du feu rouge escamoté, avec ceci pour avantage que ça lui épargne des heures d’attente pendant la conversion. Concrètement, ça donne ceci, si vous n’avez pas encore compris (y’a pas de honte). ↓
Bout de balade filmée 1 → Bout de capuchon noir filmé pendant 2 secondes → Bout de balade filmée 2 (sans capuchon, hein). Répéter au besoin.
Il faut ensuite éditer le fichier GPX pour le synchroniser avec la vidéo tronquée, ce qui est expliqué ici par Jonathan Colledge.
Mais en réfléchissant encore un tout petit peu plus, mon mini-Newton a eu l’idée supplémentaire de remplacer le capuchon par autre chose, qu’il a tout simplement créé à partir de rien sur Libre Office et qu’il a ensuite filmé, en prenant soin de ne pas immobiliser la caméra, pour obtenir une image sautillante, comme on en voyait plus souvent autrefois à la télé (si vous n’avez jamais vu une télé noir et blanc avec des oreilles de lapin, vous êtes sans doute d’une génération qui n’a pas connu les images fixes sautillantes non plus, alors vous risquez de ne rien comprendre à tout ce blabla).
Kinomaperie 2 : Le col
Dans la traversée du col de Fudō, il n’y avait pas de feux de circulation. Par contre, au beau milieu des 52 courbes et 3,8 km de la montée, mon garde-boue arrière a eu la géniale idée de se détacher. Il a donc fallu redescendre de quelques mètres, remettre le garde-boue en place et recommencer à monter, en s’efforçant de repasser exactement au même endroit, afin de mettre bout à bout, euh… les deux bouts de filmage.
Même chose à l’arrivée au sommet, où nous avons coupé les deux minutes pendant lesquelles le bipède, langue sortie jusqu’aux talons, reposait son cœur et calmait ses poumons.
Il ne restait plus qu’à descendre de l’autre côté, ce que nous avons fait avec l’aide des deux freins, le revêtement vétuste ne faisant rien pour nous faciliter la tâche.
Kinomaperie 3 : Après le col
Ce bout de pays là, quand viennent le printemps puis l’été, est tout simplement splendide. L’hiver, il nous reste quand même la dimension « Deep Japan », car croyez-moi, là où mon bipède roule les touristes étrangers ne sont pas légion (en fait il n’y a souvent personne, tout simplement). Faute de gens, il y beaucoup de maisons traditionnelles à toit de chaume dans ce coin-là, comme on peut le voir sur les photos du compte rendu d’une balade qui remonte à juin 2011. Nul doute que nous irons filmer ce parcours pour Kinomap en 2024, dès que la verdure reprendra le dessus sur la jaunure.
Dans la balade hivernale qui nous intéresse ici, roulée le 6 janvier, cette section filmée se termine à l’hôtel Shokoron, ce que nous n’avions pas du tout prévu initialement (nous ignorions même jusqu’à son existence… il nous a accroché l’œil au passage). Il s’y trouve un petit coin aménagé pour les cyclistes, et dans les toilettes (du petit coin, pour ainsi dire) une affiche explique qu’il existe une divinité des toilettes et qu’elle veille sur ceux qui gardent les lieux propres… tout comme dans la chanson qui dit que pour devenir une jolie femme comme la divinité des toilettes, il faut les garder propres.
- La petite affiche apposée sur le mur des toilettes, pour inciter les passants à garder les lieux propres.
- La palissade de l’hôtel
- Le portail
- C’est au bout de ce tournant que s’est terminée cette section filmée.
Ceci dit, mon distrait bipède a raté quelques embranchements en chemin. Au retour à la maison, ça lui a donné l’occasion de tester sa nouvelle technique de l’image fixe sautillante en coupant les petits bouts inutiles qui se terminent en tête d’épingle pour revenir à l’embranchement raté. Il y en a trois dans la vidéo, si ma mémoire sait toujours compter jusque-là. En voici une, sans le sautillement de l’image… (Sur la vidéo elle s’affiche pendant deux secondes, mais ici vous êtes tout à fait libre de la regarder pendant des heures).
- Image qui s’affiche pour remplacer le bout où le cycliste est passé tout droit au lieu de virer à droite.
Le reste de la balade, le long de la rivière Koisegawa (恋瀬川) puis vers la gare, nous l’avons filmé mais il n’ira pas sur Kinomap. La phase « Kinomapien débutant » de mon bipède tirant à sa fin, il lui faut apprendre à trier le contenu pour ne mettre que les meilleurs extraits de balade sur Kinomap, ne serait-ce que par pudeur, parce que sans son manteau vert, la campagne japonaise a parfois l’air un peu trop nue pour être présentable.
Ah, autre chose… Le bipède dit qu’il va filmer moins souvent en attendant le retour du printemps, et s’entraîner lui-même régulièrement à la maison en visionnant les vidéos des autres Kinomapiens.
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