Sur les traces de Geo Pottering ­(35)

Hiroshige à vélo : La tournée des Fujizuka [3]


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■ Parc Ueno ( 上野公園 (うえのこうえん) )

▸ Sanctuaire Onoterusaki (小野照崎神社) : 1,3 km

▸ Sanctuaire Komagome-Fuji (駒込富士神社) : 5,9 km

▸ Temple Gokoku-ji (護国寺) : 9,4 - 10,3 km

▸ Temple Kishimojin (鬼子母神) : 12,1 km

▸ Jiyūgakuen Myōnichikan (自由学園明日館) : 13,3 km

▸ Sanctuaire Takamatsu-Fuji Sengen (高松富士浅間神社) : 16,5 km

▸ Sanctuaire Ekoda Sengen (江古田浅間神社) : 19,1 km

▸ Sanctuaire Narukoten (成子天神社) : 25,4 km

▸ Sanctuaire Kumano (熊野神社) : 26,5 km

■ Sanctuaire Hatonomori Hachiman (鳩森八幡神社) : 29,5 km


Dans ce troisième billet de la quatrième balade, nous allons d’abord rouler un peu vers le nord-est, jusqu’au sanctuaire Onoterusaki (小野照崎神社), puis repasser par le parc Ueno et poursuivre notre route vers le nord-ouest.

Mirumiru, suivie de Yukkī et Salīna, longe la grande fontaine du parc Ueno, où se trouvait autrefois le bâtiment principal du temple Kan’eiji, et se dirige vers le premier fujizuka de la balade, à un peu plus d’un kilomètre de là.

初詣 小野照崎神社 Le sanctuaire Onoterusaki pendant le hatsumōde

En ce 3 janvier 2021, les lieux sont presque déserts en raison de la pandémie. Malgré son enceinte de dimensions modestes, ce sanctuaire est doté d’un très joli haiden (拝殿), ou salle de culte.

Salīna et Mirumiru devant le haiden du sanctuaire

1er fujizuka

Juste à côté du haiden se trouve notre premier fujizuka. Celui-ci porte le nom de Shitaya Sakamoto Fuji (下谷坂本富士). Inscrit au patrimoine culturel matériel du Japon, il a été érigé en 1782 avec des roches volcaniques du mont Fuji.

Juste derrière Salīna, à la hauteur de sa tête, on peut lire 浅間神社 (あさまじんじゃ) (Asama-jinja), ce qui signifie que le sanctuaire Onoterusaki fait partie des sanctuaires Asama, dont le culte est dédié aux volcans, et tout particulièrement au mont Fuji. Ce fujizuka, d’un diamètre de 16 mètres et d’une hauteur de 5 mètres, n’est accessible au public que le 30 juin et le 1er juillet, le 30 juin étant un jour de Ōharai ou Ōharae (大祓), cérémonie shintō de purification, et le 1er juillet correspondant à la date d’ouverture au public des refuges et des installations touristiques du mont Fuji.

À l’origine, les fidèles pouvaient apercevoir le mont Fuji du sommet des fujizuka, mais avec la prolifération des tours d’habitation et des édifices à bureau, c’est de moins en moins le cas à Tōkyō.

La balade passe ensuite par le pont Shinzaka-kosenkyō (新坂跨線橋). Les kosenkyō sont des ponts qui passent au-dessus d’une voie ferrée. Celui-là a ceci d’original qu’il offre une vue… non pas sur des rizières en terrasses, mais sur des voies ferrées en terrasses. 😀 (Ueno, en hauteur, se trouve à droite sur la photo.)

Le tracé traverse ensuite la partie nord du parc Ueno et, en le quittant du côté ouest, passe devant le nouvel emplacement du pavillon Konpon-chūdō (根本中堂) qui se trouvait autrefois à l’emplacement de la grande fontaine du parc. Réduit en cendres, comme à peu près tout le reste lors de la bataille d’Ueno en 1868, il a été reconstruit ici par la suite.

Yukkī, Mirumiru et Mājiko devant le nouveau pavillon. Ce jour-là était un tokubetsu kaichō (特別開帳), un jour où le public a accès aux images et statues bouddhiques normalement cachées ( 秘仏 (ひぶつ) ).

Sur le compte rendu japonais de cette balade, Sider nous apprend que l’ancienne porte noire (kuromon ou kokumon, 黒門) du temple Kan’eiji a survécu à la bataille d’Ueno et se trouve aujourd’hui, toujours criblée de balles, au temple Entsū-ji (円通寺), dans l’arrondissement d’Arakawa.

Source : Tyoron2, CC BY-SA 3.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0, via Wikimedia Commons

Le parcours passe ensuite par un cimetière où reposent six des shōgun Tokugawa et plusieurs personnages célèbres, dont le peintre Yokoyama Taikan et le « père du capitalisme japonais », Shibusawa Eiichi. Un petit coin très agréable pour une petite promenade à pied, précise Sider.

Les vélos et leurs cyclistes passent ensuite devant le mur de pisé (torchis) du temple Kan’non-ji d’Ueno ( 観音寺築地塀 (かんのんじついじべい) ). Ce mur de tuiles empilées en alternance avec de l’argile est inscrit au patrimoine culturel matériel du Japon.

Le parcours traverse ensuite une rue marchande de boutiques ouvertes la nuit ( 夜店通り (よみせどおり) ), dont les méandres recouvrent le lit de ce qui était autrefois la rivière Aizomegawa (藍染川), ou « rivière de la teinture d’indigo ».

L’ancienne rivière Aizomegawa. Source : 斎藤幸雄 編 ほか『江戸名所図会』巻1,吉川弘文館,昭和3. 国立国会図書館デジタルコレクション https://dl.ndl.go.jp/pid/1176676 (参照 2023-07-17)

À suivre…


Le mot du compagnon bipède

Samedi, je suis allé rouler sur un tracé GPS de Geo Pottering qui remonte au mois d’avril 2009. J’ai d’abord roulé de la maison à la gare Tennōdai (天王台駅) de JR, ai pris le train jusqu’à la gare Kioroshi (木下駅), ai suivi le tracé GPS d’une cinquantaine de km, puis l’ai quitté pour revenir à la maison par le chemin le plus court (avec l’application OsmAnd), pour une sortie d’environ 105 km au total.

Tout s’est relativement bien passé, mais comme le développement urbain s’est poursuivi depuis 2009, il a fallu improviser quand nous (Béni et moi) sommes arrivés en face d’un énorme centre de distribution composé de plusieurs gros édifices et entouré d’autoroutes. La campagne de 2009 avait disparu et nous avons dû contourner cet affreux monstre tant bien que mal.

Ça, c’était l’après-midi. Mais un peu avant midi, la chance nous a beaucoup souri en nous faisant passer, au hasard d’un détour provoqué par un pont à l’accès barré pour travaux de rénovation, devant un kiosque de légumes. J’y suis entré pour acheter quelques trucs à me mettre sous la dent, mais la dame a insisté pour me donner toute une variété de mini-tomates, des poivrons (ピーマン), des gombos (オクラ), puis une petite pâtisserie (ça ressemblait à un manjū, mais c’était autre chose, elle me l’a dit… et j’ai oublié).

C’était ce genre de kiosque de campagne où les gens vendent leurs produits directement aux résidents du coin, sans passer par les chaînes de distribution. Après m’avoir généreusement donné tout ça, la dame est montée dans sa voiture en me disant de m’asseoir devant le kiosque et de manger tranquillement.

Le kiosque

Un peu plus tard, sa voiture est réapparue, elle est descendue et m’a tendu une des pêches juteuses qu’elle venait d’acheter au supermarché du coin…


Un kappa triste rencontré sur le chemin du retour


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