Sur les traces de Geo Pottering ­(19)

Les Cent vues d’Edo de Hiroshige à vélo : Arrondissement d’Edogawa (2)

Panorama du fleuve Arakawa, Balade du 11 février 2020… suite


Tracé et points d’intérêt du parcours


Liens : Compte rendu en japonais / Fichier gpx en français / Google Map / Garmin Connect / Ride With GPS / Vidéo


Longueur du parcours : 53 km

Niveau de difficulté : Facile (terrain plat)

(Les étapes présentées dans ce billet sont en retrait dans la liste ci-dessous.)

■ Gare Hirai, sortie Nord

▸ Station de pompage Kinegawa : 3 km

▸ Pont Komatsugawa : 6 km

▸ Pont Hachizō : 8 km

▸ Résidence Komatsuna : 10 km

▸ Nouveau pont Tatsumi : 13 km

▸ Sanctuaire Hachiman : 17 km

▸ Site historique du transbordeur Koiwa-Ichikawa : 20 km

▸ Temple Zenyōji : 21 km

▸ Shinozaki Ponyland : 24 km

▸ Écluse d’Edogawa : 25 km

▸ Site historique du transbordeur d’Iwai : 31 km

▸ Grand pont Mizuho : 32 km

▸ (En face de) Myōken-jima : 36 km (estampe « Pins dispersés sur le fleuve Tonegawa »)

▸ Parc Kasai Rinkai : 39-40 km

▸ Tour de guet de Shinkawa : 46 km

▸ Pont Funabori : 47 km

▸ Parc Ōjimakomatsugawa : 48-49 km

▸ Site historique de Nakagawa Funabansho : 50 km

▸ Site historique du transbordeur de Sakasai et Pont Kameko : 51 km

■ Gare Hirai : 53 km


🚴 Chers lecteurs et vélos japanophiles, hier nous nous sommes quittés avec le sourire dans le parc Komatsugawa-Sakaigawa-Shinsui, parc hydrophile (親水公園) qui s’étend sur environ quatre kilomètres (pour la définition de ce type de parc, consultez la section des commentaires du billet précédent).

Ce parc, le tracé le quitte un moment pour passer sur le pont Hachizō (八蔵橋), qui, en fait, n’est plus un pont aujourd’hui.

Nous roulons ici sur la rue Gobuichi (五分一通り), qui était autrefois une importante route d’Edo et portait le nom de Moto-sakura-michi (元佐倉道). Elle traversait la rivière Nakagawa et le fleuve Edo, en direction de Bōsō (房総). Notre tracé passe donc par ce pont qui n’en est plus un, et pénètre de nouveau dans le parc Komatsugawa-Sakaigawa-Shinsui, qui n’avait pas dit son dernier mot…

L’hiver ayant été doux, les pruniers à fleurs blanches (白梅) avaient déjà atteint leur pleine floraison en ce 11 février 2020.

Les pruniers n’étaient pas les seuls à faire les choses un peu trop vite ce jour-là… nos cyclistes ont réalisé qu’ils avaient raté la résidence Komatsuna (小松菜屋敷), de l’autre côté du cours d’eau du parc. Le tracé GPS revient donc vers le sud pour passer devant cette « résidence de la moutarde épinard ».

Makorin, Mirumiru et Sider devant la résidence de la moutarde épinard

Ah, tiens donc… avez-vous remarqué ? Nous roulons (en pensée) dans le parc Komatsugawa-Sakaigawa-Shinsui, et la moutarde épinard se dit komatsuna. C’est effectivement dans ce coin-là, c’est-à-dire dans le village de Komatsugawa (voir le billet précédent), que la culture de ce légume à feuilles aurait vu le jour au début de l’époque Edo. Ce légume d’origine japonaise a donc pris en partie le nom du lieu (Komatsugawa) où l’on avait commencé sa culture, semble-t-il, à l’emplacement de cette résidence Komatsuna.


Le tracé repart ensuite vers le nord. En sortant du parc hydrophile longiligne, il bifurque vers l’est, en direction du Nouveau pont Tatsumi (辰巳新橋), qui surplombe la rivière Shin-Nakagawa, ou « nouvelle rivière Nakagawa » (新中川).

日本国内ではこうしたアーチからの吊り材(ケーブルやロッド)が斜めに張られた形式をニールセンローゼ橋と呼んでいますが、国際的にはネットワークアーチ橋と呼ばれています。(Sider)
Au Japon, les ponts dont les éléments du matériel de suspension (câbles et tiges) de l’arche sont tendus en diagonale sont appelés « pont Nielsen-Lohse », mais à l’étranger on les appelle « Network arch bridge ». (Béni-le-Rouge)

Ce faux pont Nielsen-Lohseoffre par ailleurs une très belle vue sur l’amont de la rivière Shin-Nakagawa.

Cette rivière a pour origine le canal d’évacuation Nakagawa, long d’environ 8 km, aménagé en 1963 pour éviter les dégâts causés par les inondations dans la capitale. À l’aval, elle se jette dans l’ancien fleuve Edo (旧江戸川). Le tracé de la balade, lui, remonte un peu vers l’amont, puis bifurque vers l’est en longeant la limite de l’arrondissement de Katsushika (葛飾区), parfois à travers des ruelles.

Le trajet passe également devant le bain public 鶴の湯 (Tsuru-no-yu), avec sa cheminée et ses deux pignons de type hafu (破風), comme ceux des temples.

Les vélos empruntent ensuite le « sentier vert hydrophile Kamikoiwa » (上小岩親水緑道), qui passe le long d’un ancien canal d’irrigation agricole réaménagé en jolie promenade.

Avant d’atteindre le fleuve Edo, le parcours passe devant le petit sanctuaire Hachiman (八幡神社). Il n’a rien de particulier, à part d’être le sanctuaire situé le plus au nord de l’arrondissement d’Edogawa.

De là, les vélos grimpent sur la digue du fleuve pour aller y rouler sur la piste cyclable, direction sud cette fois-ci.

Au bout de trois kilomètres, nous arrivons au site historique du transbordeur Koiwa-Ichikawa (小岩市川の渡し跡). Il faut savoir, comme l’explique le compte rendu japonais de la balade, qu’à l’époque Edo le gouvernement militaire interdisait la construction de ponts sur les cours d’eau comme le fleuve Edo et la rivière Nakagawa, afin d’assurer la défense de la capitale. Même en empruntant les routes principales, les gens devaient traverser ces cours d’eau sur des transbordeurs (渡し), comme on en voit si souvent sur les estampes de Hiroshige. Ces transbordeurs devaient être approuvés par les autorités militaires. À cet emplacement du fleuve Edo, seul le transbordeur Koiwa-Ichikawa était autorisé en tout temps, les autres ne l’étant que sous certaines conditions, dont notamment l’usage exclusif pour des travaux agricoles.

Le pont ferroviaire de la ligne Keisei-Honsen et, au loin, le fleuve Edo, vus depuis le panneau indiquant l’emplacement du site

À suivre…


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