Sur les traces de Geo Pottering ­(15)

Les Cent vues d’Edo de Hiroshige à vélo : en route vers la dernière estampe de la journée

(Balade du 4 janvier 2020)


Tracé et points d’intérêt du parcours


Liens : Compte rendu en japonais / Fichier gpx en français / Google Map / Garmin Connect / Ride With GPS / Vidéo


Longueur du parcours : 21 km

Niveau de difficulté : Facile (terrain plat)

Trajet jusqu’à la troisième estampe du parcours (dixième de la série)

■ Entrée de Shinagawa-shuku (gare Shinagawa ou Kita-Shinagawa)

▸ … (billets précédents)

▸ Marchand de sembei Akioka : 2,7 km

▸ Temple Isshin : 2,9 km

▸ Marchand de chaussures Maruya

▸ Temple Yōgan : 3,0 km

▸ Mur de briques du temple Jōtokuji : 3,2 km

▸ Sanctuaire Shinagawa : 3,3 km

▸ … (billets suivants)

■ Gare Tamachi


🚴 Quand nous avons laissé le groupe de cyclistes dans le dernier billet, il n’avait toujours parcouru qu’environ 2 kilomètres sur le trajet de cette balade. Il s’est ensuite arrêté un peu plus loin, chez le marchand de galettes de riz sembei Akioka, un vieux commerce qui remonte à 1895. Il y en a pour tous les goûts, et certains sont enveloppés d’une délicieuse feuille d’algue. Autrefois, cette région était très populaire pour sa production d’algues comestibles 海苔. Nous verrons ces algues sur la prochaine estampe des Cent vues, dans le prochain billet. Attention, regardez bien avant d’acheter : samedi dernier mon compagnon bipède a cru qu’il achetait des galettes enveloppées d’algues, mais il aurait dû mettre ses lunettes… la couleur verte des algues était simplement imprimée ici et là sur l’emballage transparent, tandis qu’à l’intérieur les sembei, eux, n’avaient pas d’algues. ^_^

Janvier 2020 : Mājiko sort du magasin avec ses précieux sembei

L’étape suivante est le temple Isshin (一心寺), où commence la tournée des sept divinités du bonheur. Dans ce temple, fondé en 1855, nous attend la divinité de la longévité, Jurōjin.

Deux membres de Geo Pottering, janvier 2020

De plus près… en janvier 2023

Pour voir la divinité, il faut s’approcher. Elle se trouve à l’intérieur du petit bâtiment, où la prise de photos n’est malheureusement pas autorisée.1

Tout près de là, le trajet passe devant la boutique d’un marchand de chaussures traditionnelles, dont la fondation remonte à 1865.

Sur la droite, un petit comptoir à cigarettes. On en trouve de moins en moins aujourd’hui.

Tout près, et un peu à l’écart de l’ancienne route du Tōkaidō, se trouve le Temple Yōgan (養願寺). La divinité qui nous y attend est le Bouddha rieur Hotei, ici sous une forme bedonnante.

La balade se poursuit ensuite vers le sud, en longeant d’abord le mur de briques du temple Jōtokuji (正徳寺).

Les briques du bas sont agencées à l’anglaise, celles du haut à la française. En langage technique on parle d’appareils pour désigner la méthode d’assemblage (voir Wikipédia).

Le point d’intérêt suivant est celui du sanctuaire Shinagawa, fondé en 1187. Pour l’atteindre, il faut d’abord traverser la route nationale 15.

De l’autre côté, la divinité du bonheur Daikokuten (大黒天) nous accueille avec le sourire. Le sac de riz que le Daikokuten porte derrière son dos symbolise la richesse.

Le bâtiment principal, avec son toit de bronze

À droite du bâtiment principal, une série de torii descend en coude jusqu’à un point où coule de l’eau sacrée qui, lorsque le croyant y lave une pièce de monnaie, aurait le pouvoir d’engendrer 10 000 fois sa valeur. Samedi dernier (28 janvier 2023), nous y sommes allés pour que Reina puisse essayer de s’enrichir… ^_^

Reina lave sa pièce de monnaie dans l’eau sacrée pour la multiplier par 10 000 et s’acheter tout un tas de vélos ^_^

Toujours dans l’enceinte de ce sanctuaire, il ne faut pas rater l’occasion de monter sur le Shinagawa Fuji. Il s’agit d’un fujizuka (富士塚), c’est-à-dire d’un monticule qui symbolise le mont Fuji. Il y en a plusieurs à Tōkyō. Celui-ci donne une vue imprenable sur Shinagawa, un peu comme si nous nous trouvions sur une des collines rasées par l’histoire.

Derrière la voie ferrée surélevée se trouvaient autrefois la station d’hébergement Shinagawa-shuku, l’ancienne route du Tōkaidō et la baie. C’est donc de là que nous sommes venus tout à l’heure. Cette vue en plongée nous aide à mieux imaginer le paysage qu’avait devant les yeux Hiroshige quand il dessinait les lieux célèbres pour les estampes.

À suivre


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  1. Depuis que je suis allé visiter moi-même les lieux de cette balade qui date maintenant de trois ans, j’ajoute parfois sur mes résumés français des photos du 28 janvier 2023 à celles du 4 janvier 2020. Ici, toutes les photos issues du site de Geo Pottering (balade originale) s’affichent en petit format, et les miennes en plus grand format. Parmi celles-ci, j’en avais une de la divinité Jurōjin, que j’ai prise sans réaliser que c’était interdit. Ce n’est qu’en lisant la description japonaise de cette balade de 2020 sur le site de Geo Pottering que j’ai réalisé ma gaffe. ^o^ ↩︎