17 septembre, le grand Bouddha d’Ushiku

Ce matin, aller-retour de la maison au grand Bouddha d’Ushiku (牛久大仏).

Du haut de ses 120 mètres, il domine le paysage environnant. J’y étais déjà allé en famille, il y a très longtemps, mais c’est la première fois que j’y allais avec Béni-le-Rouge, ayant réalisé qu’il (le Bouddha) se trouvait à portée de vélo, à environ 40 km de la maison, dont la moitié sur la piste cyclable et, l’autre moitié, presque toujours sur de petites routes rurales.

Mais avant de vous le montrer, revenons un peu en arrière.

Samedi dernier, Béni-le-Rouge et moi avons roulé avec Geo Pottering. Le récit illustré de la journée est ici, en japonais.

J’ai choisi de ne présenter ici qu’une seule photo de la journée, celle de ce dragon de branches et brindilles, au beau milieu d’un champ.

dragon

Nous avons fait pas mal de sorties par la suite, en mode aérobie  « relax », pour ne pas rater ce que nous servent si généreusement la nature, l’agriculture et l’arboriculture. Nous partions très tôt le matin, parfois avec la lune encore bien visible et lumineuse du côté opposé au soleil.

Une fois, nous nous sommes arrêtés sur un pont, avec une vue en plongée sur une rizière en partie aplatie. J’ai récemment traduit quelques documents qui présentent la riziculture aux Africains, dans le cadre de l’aide japonaise au développement, et si j’ai bien retenu ma leçon en traduisant, c’est sous l’effet d’une trop forte densité de repiquage des plants qu’ils s’affaissent comme ceci, une fois les grains mûrs et lourds, la charge augmentant vraisemblablement lorsque la pluie les alourdit encore et que le vent s’en mêle.

Sur le coup, ça m’a rappelé les broussailles tapées dans la forêt, au Québec, quand un orignal s’y couche (c’est un de mes frères, chasseur, qui m’a expliqué ça… tout seul je n’y aurais jamais pensé).

Revenons à ce matin. J’avais décidé de prendre surtout des photos de fleurs, ce coup-ci. Mais ce marcheur, avec son chapeau de paille traditionnel, comme s’il sortait de la rizière pour aller se dégourdir les jambes sur la piste cyclable, m’a fait sortir l’appareil photo.

Plus loin, les fleurs nous attendaient. En petit nombre, parce que ce n’est pas vraiment la saison, mais assez pour s’arrêter de temps en temps pour prendre le temps de profiter du beau temps qui passe en fleurissant.

À un tournant, il y avait un kiosque d’agriculteurs qui vendaient eux-mêmes les fruits et légumes du terroir. Il n’était que 8h30, la petite affiche disait que ça ouvrait à 9h00, mais ils m’ont dit qu’ils étaient ouverts (difficile d’être fermé à ciel ouvert comme ça…), alors j’ai pris des raisins verts.

Et suis allé les montrer à Béni-le-Rouge, qui m’a pris en photo en me disant que les fleurs, derrière, voileraient mes lacunes photogéniques.

Quelques minutes plus tard, le Bouddha est apparu au loin (avec la taille qu’il a, il mérite sa majuscule, quoi qu’en dise le dico).

Je l’ai pris en photo, puis me suis mis à la recherche d’un meilleur angle pour le mettre en valeur.

Je précise que nous arrivions par devant, ayant le bouddha de face, mais que les touristes, eux, arrivent tous en voiture par-derrière. C’est un des avantages du vélo.

En plus de pouvoir rouler loin du trafic.

À l’intérieur du Bouddha, il y a des kiosques. On peut également marcher dans la tête, et, en pénétrant dans le nez, regarder en bas à travers les narines. On peut aussi, plus bas, contempler le paysage à travers de petites fenêtres aménagées dans le dos de ce grand illuminé.

C’est un très grand cimetière, les morts contribuant avec les touristes à financer cette immense structure religieuse (c’est le sixième plus grand Bouddha au monde).


Sur le chemin du retour, les paysans avaient commencé à travailler dans les rizières, la plupart pour y faire les travaux d’après-récolte.

Ou pour récolter mécaniquement les légumes tardifs des champs.


Les potaphotos du jour

Voici quelques photos en vrac, prises au cours des derniers jours par les membres de Geo Pottering en roulant ou en se baladant.

Photo prise par Reina dans le Hokkaidō. Fleuve Tokachi (とかち川).

Photos prises par Kotecchan (moi), ici et là.

Photo prise par Petacchi à son retour à la maison, ayant cueilli quelques fleurs.

Photo prise par Yukkī.


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Niponika

Les versions japonaise et anglaise de Wikipédia expliquent ce qu'il en est de cette variété créée à Hiroshima pour l'adapter au climat humide. Le petit paquet que j'ai dans la main sur la photo coûtait 600 yens, ce qui n'est pas donné. Wiki précise aussi qu'étant donné son prix élevé, le Japon n'a pas cherché à la produire pour l'exportation et ne l'a donc pas enregistré. La Corée du Sud en a profité pour « l'emprunter » et l'exporter sur les marchés d'Asie...

Pot de moutarde

Étonnant de trouver du Muscat, a priori méditerranéen, sous le climat humide du Japon !

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Niponika

Je viens de lire sur Wikipédia au sujet des astéracées, c’est vraiment intéressant, merci !

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Niponika

シャインマスカット pour les raisins. Excuse-moi pour la brièveté, je suis dans le jus (de raisin) !

Pot de moutarde

Les trois potaphotos montrant des fleurs en gros plan m'ont fait découvrir un nouveau mot : astéracées. Ou, pour les mortels comme moi, une grande fleur composée de petites fleurs.

Et à propos de nom, tu connais celui de la variété des raisins que tu as achetés ? Ici comme raisins genre sumo on trouve des "red globe", mais ils sont rouges évidemment. Et ils flattent bien plus l'oeil que le palais... Par contre ils se conservent bien et ne sont pas très chers.

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Niponika

Pour les raisins, nous en avions mangés de la même variété une semaine plus tôt (avec geopottering), donc la photo était un clin d’oeil pour eux quand je leur ai envoyée sur Line...

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Niponika

Oui, la fleur, j’ai été surpris. J’avais activé la fonction d’embellissement de l’image sur mon téléphone après avoir pris la photo, et de retour à la maison j’ai cru que c’était un effet de filtre, mais en comparant avec la photo originale, non, il n’y avait pas de différence. Le soleil a fait du bon travail d’éclairage, c’est un coup de chance.

Pot de moutarde

La photo de la fleur violette est vraiment magnifique, on dirait une étoile de mer en wingsuit !

J'aime bien aussi la photo où l'on te voit poser avec des raisins verts. D"habitude ce genre de pose est plutôt réservé aux types qui viennent de remonter un brochet de 3 mètres de long après deux heures de lutte, mais bon, c'est vrai que ce sont de gros raisins :=) Sûrement un clin d'oeil au grand frère chasseur !