Des nouvelles de Béni

Un petit billet rapide, ce matin, pour donner des nouvelles de Béni-le-rouge et « parler de la mousson » (version tronquée de « parler de la pluie et du beau temps »).

Béni est revenu sain et sauf dimanche dernier de chez Hashirin (橋輪), un petit commerce sympathique qui vend et répare des vélos, et en particulier des vélos Dahon.

J’avais acheté Béni par Internet (via le site rakuten.co.jp), du revendeur Akibō (アキボウ). Quand Béni s’est blessé à la jante, j’ai contacté Akibō pour savoir si la garantie s’appliquait à une jante endommagée comme celle-là.

C’est une blessure d’un type très rare, qui laissait supposer une tare génétique (un défaut de fabrication, si vous voulez, mais ça risque de heurter Béni).

Nous avons reçu une réponse négative qui a profondément déçu Béni : « vous avez remplacé les pneus d’origine par des pneus Big Apple, dont la pression d’air est plus grande, donc la garantie ne s’applique pas ».

Nous sommes donc allés chez Hashirin, qui a fait de grands yeux ronds en voyant la blessure de Béni.

Malgré le fait que je n’avais pas acheté le vélo chez Hashirin, ils ont obtenu du distributeur de Dahon une jante neuve gratuitement. Je n’ai eu qu’à payer les frais de réparation, celle-ci consistant à remplacer la jante (il faut retirer la jante cassée retenue par les rayons, et fixer ces derniers à la nouvelle jante).

J’en profite pour préciser qu’au Japon, il est parfois difficile d’aller chez un réparateur pour y faire réparer son vélo… si on ne l’a pas acheté là. Je me souviens d’ailleurs très bien d’un ami japonais qui, ayant acheté un vélo usagé dans une boutique spécialisée à quelques km de chez lui, s’était heurté à un refus catégorique quand il l’avait apporté chez le vendeur de vélos de son quartier, tout juste à 5 minutes de chez lui, pour le faire réparer. Le vendeur lui avait dit carrément : « Fallait acheter votre vélo ici… allez le faire réparer là où vous l’avez pris ».

Rien de tel, en tout cas, chez Hashirin, qui ont pris soin de Béni avec le sourire et le souci du travail bien fait.


Le 18 juin, si la météo le permet, nous irons rouler encore une fois avec les gens de geopottering.com. Ils prévoient de venir près d’ici, à Matsudo (松戸市) pour aller contempler ce qu’ils appellent les « fleurs de la mousson » (梅雨の花), et à Nagareyama pour allez regarder quelques maisons qui datent de l’époque Edo.

Au menu floral, des iris (花菖蒲) et des hortensias (紫陽花).

Nous en parlerons dans le prochain billet, si boulot et météo le permettent.


Parlant de mousson, cette année elle a commencé (梅雨入り) plus tôt dans le Kantō que dans le Kansai. Surprenant, parce que d’ordinaire la mousson fonctionne pas mal comme la montée du front de floraison des cerisiers, c’est-à-dire du sud vers le nord… Faut croire que la mousson a ses raisons que la floraison ne connaît pas.

Photo prise le 14 juin le long de la piste cyclable du fleuve Tone. Les couleurs sont surprenantes, parce que juste un peu plus loin les rizières affichent leur belle couverture verte habituelle. Sur le coup j’ai cru que c’était à cause de mes lunettes de soleil, mais non. Je ne suis pas descendu pour aller voir, mais en poursuivant notre route Béni-le-rouge et moi nous sommes demandés s’il s’agissait d’une variété de riz, ou carrément d’une autre culture (de l’orge ?). L’ignorance du banlieusard s’est heurtée à un mystère de plus.



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