Ville de Toride — 取手市

S’il fallait donner un thème à cette sortie mi-aérobie, mi-photographie, il serait arboricole. Nous sommes partis vers Toride (取手 ) dans l’intention de faire un aller-retour classique, c’est-à-dire de revenir sur notre tracé une fois arrivé au bout, mais c’était sans compter sur cette envie soudaine de prendre les chemins de traverse qui allait bientôt nous assaillir, tapie sournoisement devant l’école secondaire Edogawa Gakuen Toride Chūgakkō-Kōtōgakkō (江戸川学園取手中学校・高等学校).

  • (Béni) Je te parie ma pédale gauche qu’elle a un pseudo un peu plus court pour les intimes.

Nous sommes donc passés devant (ou derrière, c’est selon), et, ma foi, ne sommes pas arrivés à nous entendre sur sa valeur esthétique. Était-elle splendide ou affreuse ? Immense, sans le moindre doute, mais avec, dans sa section vitrée et fraîchement peinte en vert, un petit air de prison neuve sur pilotis, si tant est qu’une prison puisse avoir si peu de barreaux et de si grandes fenêtres.

  • Pas sûr de bien te suivre dans ta logique, là…

À notre grande déception, le bout de piste cyclable qui commençait à cet endroit précis se terminait en cul-de-sac à peine quelques centaines de mètres plus loin, nous forçant à revenir sur nos pas et à emprunter le trottoir le long d’une route.

Cet instant désagréable fut toutefois récompensé par la rencontre inattendue avec un arbre carré qui semblait, tel un marteau menaçant, protéger deux demeures isolées.

Un peu plus au nord, des spécimens issus d’un autre moule arboricole, cylindrique celui-là, saluèrent notre passage.

  • On dirait des brosses de lave-auto géant.

À la sortie de cet étrange quartier dont la géométrie botanique nous avait quelque peu coupé le souffle, nous sommes revenus tant bien que mal en mode aérobie, jusqu’à ce que cet imposant végétal, qui coiffait une terrasse, ne vienne à son tour nous estomaquer.

Quelques 15 ou 20 minutes plus tard, alors que nous étions revenus sur la rive ouest du fleuve Tonegawa et roulions vers la maison, ce fut au tour des nuages de bousculer notre rythme respiratoire. En effet, juste au-dessus de la rive est, là où nous avions roulé deux jours plus tôt du côté de Bandō, d’affreux nimbus pesaient de tout leur poids sur la piste cyclable, tandis que le soleil déclinant nous aveuglait de notre côté du fleuve.



Deux photos supplémentaires de cette petite sortie aérobie. Sur la première, Béni reprend son souffle devant un sanctuaire. Sur la deuxième, un vieux torii (鳥居) m’a demandé, très discrètement, de le prendre en photo sans béni.


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