Gare Iwase de JR — JR 岩瀬駅

Pour cette balade du samedi 5 mars, j’ai combiné les deux trajets ci-dessous de geopottering.com. Le premier relie la gare Fujishiro de la ligne Jōban (常磐線藤代駅) à la gare Iwase de JR (JR 岩瀬駅), et le deuxième part du cœur de Tokyo pour aboutir, 140 km plus loin au nord-est, dans le bourg d’Ibaraki-machi (茨城町). J’ai tracé une ligne épaisse avec un marqueur pour indiquer la section empruntée à ces deux trajets, qui correspond aux deux branches gauches du « X ». Notre parcours commençait à la maison, près de la gare Unga (運河駅) sur la ligne Tobu Urban Park (東武アーバンパークライン). Cette gare se trouve tout près du canal Unga, dont la piste cyclable donne accès à celles des fleuves Edogawa (江戸川) et Tonegawa (利根川).

C’était la première fois que nous faisions ce trajet en roulant vers le nord, ce qui nous a réservé une belle surprise, peu après avoir traversé le grand pont Mefuki (芽吹大橋) et pénétré dans la ville de Bandō (坂東市).

  • T’as vu ça, Béni ?
  • L’Hôtel DODO ! Nous ne l’avions jamais remarqué en roulant du nord vers le sud…

  • Le coin a l’air pas mal tranquille… on doit bien dormir.
  • Euh… dans un coin perdu comme ça, les gens ne viennent pas à l’hôtel pour dormir, c’est un Love Hotel. T’es vraiment naïf ou tu le fais exprès ?

Juste à côté, il y avait le temple Daianji (大安寺), du bouddhisme Shingon, branche Buzan.

J’écrivais l’autre jour que les lecteurs se lasseraient vite si je mettais des photos de tous les temples et sanctuaires que Béni-le-rouge et moi croisons en roulant, même dans des coins à faible densité de population. Sur le site de recherche des temples et sanctuaires du Japon, intitulé 八百万の神 (Yao yorazu no kami… une myriade de divinités), en jetant un coup d’œil à la fiche de ce temple Daianji, on voit bien qu’il y a six autres temples dans un rayon d’à peine 2 km, sans compter les cinq sanctuaires qui se trouvent dans le même rayon.

Ce qu’on rencontre aussi un peu partout, ce sont les miroirs de courbe (カーブミラー) le long des routes, pour la prévention des accidents. Celui-ci était un peu sale, mais j’en ai profité pour nous prendre en photo.

Nous avons poursuivi lentement vers le nord avec le vent dans le dos, en appréciant parfois les signes du renouveau printanier pour certaines cultures, tandis que les rizières restent encore profondément endormies en ce début de mars.

Arrivés à la rivière Kokaigawa (小貝川), nous avons bifurqué plein nord.

Le château Toyoda (豊田城)

Le trajet GPS longeait la rivière Kokaigawa jusqu’à la ville de Shimotsuma (下妻市), puis la quittait à la hauteur du pont Iwa (岩橋) pour prendre la direction du mont Tsukuba (筑波山).

À cet endroit, le cycliste à la vessie pleine peut d’abord se rendre de l’autre côté du pont pour accéder aux toilettes publiques d’un parc floral. Devant ces toilettes, une affiche interdisait explicitement les rassemblements des membres du crime organisé (暴力団) et des bōsōzoku.

De retour à la hauteur du pont, le cycliste à la vessie vide a pris la direction de l’est, jusqu’à la Ring-Ring Road, piste cyclable aménagée sur une ancienne ligne de chemin de fer. Le long de la piste, les travaux de labour commençaient dans quelques rizières.

Ici, un paysan au dos voûté sortait de la rizière au volant de son tracteur, tandis que sa femme se tapait le brûlage des herbes.


Tracteur au repos pendant la pause du midi, le long de l’ancienne voie ferrée.

Une très belle aire de repos pour les cyclistes, près du mont Tsukuba.

Une énorme scie ronde, le long de la piste. En haut à droite, l’inscription disait « JAMBO CLIPPER », le JAMBO étant confondu avec JUMBO (l’oreille japonaise ne perçoit pas la différence entre jam et jum).

Béni-le-rouge se repose un peu contre un arbre, dans la cour d’un tailleur de pierre.

À droite de la piste, le quai d’une ancienne gare

En bordure de la piste, un grand panneau montre en rouge tout le trajet de la Ring-Ring Road, d’une longueur totale de 180 km.


Ce jour-là, notre trajet s’est terminé à la gare d’Iwase, à environ 80 km de la maison.

Pas d’employé en permanence, et pas de portillon d’accès. La surveillance est confiée à une caméra. Les bornes électroniques acceptent les cartes à puce PASMO des voyageurs entrants et sortants. L’après-midi, du lundi au dimanche, il n’y a qu’un train toutes les 60 minutes. La patience est de rigueur.



*Post-scriptum anecdotique : Dans les environs du mont Tsukuba, à Sakurawaga (桜川市), j’avais prévu un petit détour pour aller faire une saucette au onsen, mais en arrivant à destination, rien à faire, je n’arrive pas trouver le bain public. J’entre donc dans le bâtiment le plus proche de l’endroit où devrait se trouver le onsen, en l’occurrence un restaurant italien, pour m’informer.

À la réception, un serveur m’explique que le onsen n’existe plus. Déçu, je le remercie et poursuis ma route vers la gare d’Iwase.

De retour à la maison après plus de deux heures de train, je fais une trempette dans le bain (c’est mieux que rien), puis prends une bière et ouvre la télé. Coïncidence, c’est un publireportage sur la ville de Sakuragawa. Sourire aux lèvres, je reconnais plusieurs des paysages que je viens tout juste de contempler à vélo, fraîchement gravés dans ma mémoire.

Et là, bang ! le reporter arrive devant la cour du resto italien, entre et est accueilli par mon serveur (le proprio)…



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