Gaffes d’entrée dans le métier

Pas de longue sortie à vélo cette fin de semaine. Boulot.

Grincheux voulait quand même faire une courte sortie aérobie vers l’est. Nous sommes tombés sur deux komainu (狛犬) montant la garde à l’entrée d’un petit sanctuaire qui semblait désaffecté.

Le premier menaçant, le deuxième, ma foi, tout penaud.

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Il y avait, un peu plus loin, un mini-chantier où quelqu’un avait planté des espèces de palmiers (ヤシの木) et nivelait le terrain dans un but quelconque, tout imprégné de mystère, parce qu’il n’y a rien de commercial dans le coin, que des rizières devant et des boisés derrière.

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Souvenirs d’entrée dans le métier

Gaffe de nouveau traducteur 1

Juste après ma première traduction officielle, en 1998, une des deux employées de la petite agence qui m’a donné l’opportunité d’entrer dans la profession me confie qu’ils n’ont pas de correcteur d’orthographe français dans Ms Word, et qu’ils aimeraient bien pouvoir l’installer mais ne savent pas comment… Parce qu’en 1998, si vous achetiez vos produits Microsoft au Japon, vous n’aviez pas les outils de rédaction des autres langues.

Il était toutefois possible de faire un copier-coller des fichiers depuis une version française de Ms Word, alors je propose de leur donner une copie des miens, puisque j’ai mon portable. La petite dame de l’agence accepte avec plaisir et m’invite à entrer dans la salle du fond, où se trouve un des ordinateurs.

Comme j’y entre le premier, je prends l’initiative de tirer sur la petite cordelette qui pend du plafond, pour allumer le néon. La cordelette résiste un peu, alors je tire un peu plus fort. Toujours rien. Je tire donc encore un peu plus fort, ça fait un drôle de bruit, et tout d’un coup le luminaire au complet me tombe dans les bras.

Gaffe de nouveau traducteur 2

Quelques mois plus tard, je vais dans une autre petite agence pour une entrevue, histoire de faire un peu plus d’argent. En sortant du métro, j’évite de justesse le jet de fiente blanche que laisse tomber une corneille perchée sur un fil électrique. La chose me frôle l’épaule et s’en va choir sur le trottoir, sous le regard amusé d’un couple qui marche derrière moi. Je souris et j’en conclus que c’est mon jour de chance.

Erreur, car par la suite l’entrevue se déroule plutôt mal et je vois clairement que je ne fais pas bonne impression (j’insiste un peu trop sur mon manque d’expérience, ce qui agace le patron).

L’entrevue prend fin, et pendant qu’on m’accompagne jusqu’à la sortie je réfléchis à une façon quelconque de me rattraper, histoire de laisser une bonne impression finale. Mais rien ne vient, et j’ai du mal à enfiler mes souliers, alors le patron me tend un chausse-pied qu’il a, précise-t-il avec fierté, ramené d’un séjour en Afrique.

Je prends le chausse-pied, l’insère derrière mon talon, force un peu… et me retrouve, tout penaud, avec une moitié dans une main et l’autre plantée derrière mon talon.