Psitt, c’est moi, Grincheux...

Il s’est absenté quelques minutes, alors j’en profite pour vous faire quelques confidences sur les coulisses du blog, parce qu’avec lui c’est toujours la même chose : à part la fermeture-éclair du sac à vélo, tout est toujours merveilleux, tout fonctionne toujours bien et les vents sont toujours favorables. Et pourtant…

Prenez, par exemple, mon arrivée ici. Il m’avait d’abord trouvé sur le site d’Amazon, mais avait ensuite décidé de m’acheter sur Rakuten pour amasser des points et acheter quelque chose avec. Jusque-là rien à redire, sauf qu’au lieu de cliquer sur l’icône du panier pour m’y mettre, il s’est laissé distraire par un lien qui quittait Rakuten et menait à la boutique en ligne de Cycle Base Asahi (サイクルベースあさひ).

Après coup, philosophe, il s’est dit qu’il valait mieux encourager une bonne vieille entreprise classique qui fait vivre des employés dans de vrais magasins plutôt que dans des entrepôts.

Résultat, au lieu de me recevoir à la maison le lendemain par Amazon ou deux jours plus tard par Rakuten, il a dû patienter deux semaines et prendre le train pour venir me chercher chez le revendeur, à 10 km de la maison ! Pour exactement le même prix, hein, et sans les points Rakuten, avec lesquels il aurait facilement pu s’acheter de très beaux gants de vélo.

Ensuite, dans les premiers jours qui ont suivi mon arrivée à la maison, il a forcé un peu trop fort dans une pente, et c’est là que je me suis mis à grincer du pédalier. Au début il a trouvé ça mignon, mais avec le temps ça s’est mis à lui tomber sérieusement sur les nerfs (faut dire que je grinçais un peu plus souvent et un peu plus fort chaque jour…).

Il a donc décidé de jouer au mécanicien du dimanche et de remplacer l’axe du pédalier. Pour ça, il lui fallait un nouvel axe et un outil spécial, qui lui ont fait faire des dépenses qu’il aurait préféré éviter (il est un peu grippe-yen pour ces choses-là).

Il a donc remplacé l’axe et, le premier jour, tout était parfait, j’avais retrouvé le silence de mon landau d’usine. Mais le lendemain il a encore forcé un peu pour monter une toute petite côte, et là, ça a été plus fort que moi, sous l’effort je me suis remis à grinçouiller du pédalier. Ouille.

Il n’a pas trouvé ça drôle. Frustré, il a encore une fois enlevé l’axe du pédalier et, tel que recommandé sur un site de réparation des vélos, a mis un peu de graisse ici et là sur l’axe, puis l’a remis en place tant bien que mal avec son outil spécial bon marché.

Malheureusement, j’ai continué de grinçouiller et lui de s’énerver.

Exaspéré, il a consulté un tas d’autres sites et, finalement, trouvé la vraie solution, qu’il pouvait facilement appliquer. Mais pour ça, il fallait retirer encore une fois l’axe du pédalier. Or, il l’avait déjà trop tripoté avec son outil spécial bon marché, avec pour résultat que le filetage était tellement amoché que l’outil tournait maintenant dans le vide. Impossible donc de retirer l’axe, coincé à jamais dans mon pauvre pédalier…

À part ça si vous voulez mon avis, il comprend toujours tout de travers. La preuve, il m’appelle Grincheux alors que c’est lui qui grinche, pas moi. Moi je grince, c’est pas pareil. Et en plus c’est sa faute, pas la mienne. Pfff.